8 calanques (1h50)

Le voyage se poursuit vers le couchant et toujours au départ du port de Cassis nos bateaux vous emmènent maintenant à la découverte des prochaines calanques du Parc National.

Nous quittions les frères dromadaires lors de notre précédente visite des 5 calanques, pour nous rendre à présent dans la calanque de Saint Jean de Dieu, mais que tout le monde appelle la calanque de l’Oeil de Verre. Elle doit son nom d’Oeil de Verre au grand trou qui se trouve en haut de la falaise, qui ressemble un peu à un œil. Nous passons devant la calanque des pierres tombées, qui vous le voyez, porte assez bien son nom avec la présence de ces énormes blocs de roches calcaires. Cette calanque est l’un des plus anciens sites naturistes de France. La calanque des pierres tombées est séparée de la calanque suivante par ce gros rocher qui se nomme le rocher du torpilleur. Derrière le torpilleur se trouve la calanque de Sugiton, c’est l’une des calanques les plus fréquentée en raison de son accès relativement facile depuis la faculté des Sciences marseillaise de Luminy. La sur fréquentation de ce site a amené le parc national à chercher une solution pour limiter l’accès piéton aux calanques de Sugiton et des pierres tombées. La protection de ces sites fragiles a été rendu possible par la mise en place de quota visant à limiter le nombre de personnes par jours dans ces deux calanques

La calanques suivante, comme une transition vers la Ville de Marseille est une des rares calanques à être habitée, elle se nomme Morgiou. Les habitations de cette calanque se nomment des cabanons, à l’origine elles étaient de simples cabanes de pécheurs. En effet, cette calanque servait pour la pêche au thon. La technique de pêche consistait à appâter des bancs de petits poissons, qui ensuite attiraient les thons. Lorsqu’un banc de thon pénétrait dans la calanque, on fermait l’entrée avec un filet, et il n’y avait plus qu’à pousser les thons vers la plage pour les harponner. Cette technique de pêche en entonnoir, très utilisé dans toute la partie occidentale de la méditerranée, se nomme une madrague.

Nous quittons Morgiou pour regagner le petit port de Cassis, bien sûr, la découverte des calanques en bateaux est exceptionnelle, avec la perspective qu'offre un point de vue à fleur d'eau, « d'en bas ». Avec le recul ainsi obtenu, cet ensemble rocheux s'impose davantage par sa masse et par la verticalité de ses reliefs. Le massif gagne en majesté et en escarpement ce qu'il perd en accessibilité. L'approche maritime apporte ainsi aux Calanques cette distance qui les rend plus mythiques, imprenable citadelle de calcaire érigée sur la Méditerranée.

C’est le sentiment que l’on ressent durant cette partie de notre voyage. Mais sachez que vous pouvez les découvrir aussi par les voies terrestres. Après avoir emprunté des routes (GR98 et autres sentiers balisés) souvent sinueuses, balcons incomparables sur la Méditerranée, il vous faudra marcher. Les Calanques exigent ce modeste effort. Mais pas d'inquiétude ! Les quatre éléments qui ont contribué à façonner cette terre d'exception - le soleil, la mer, la roche et le mistral - vous accompagneront, récompensant aisément chacun de vos pas. Et de vos cinq sens.

Derrière nous le cap Morgiou, l'anse de la triperie, l'entrée de la fameuse grotte Cosquer et la très belle calanque de Sormiou. Leur découverte à bord de nos bateaux avec la visite des 9 calanques !